Il y a quelque années, j’ai commencé à vouloir consommer mieux.
La première étape a été de me pencher sur la composition des cosmétiques que j’utilisais, avouons-le, à la pelle. Exit les crèmes qui coûtent un oeil bourrées de composés chimiques, je me suis tournée vers des produits bruts et naturels. Le miel, les huiles végétales et le bicarbonate ont trouvé leur place dans ma salle de bain. Dans le même temps, s’est posée la question de l’alimentation et de la même façon, j’ai commencé à privilégier les produits bruts ou le moins transformés possible et idéalement bio. Cette réflexion autour de ma consommation m’a conduite à penser toute ma façon d’acheter, pas seulement mes cosmétiques ou ma bouffe mais aussi mes vêtements, ma déco, mes bijoux etc…
Le problème, quand on veut consommer de façon raisonnée, c’est que mille paramètres sont à prendre en compte. Au moins.
Local et bio ne vont pas forcément de pair. Local et faible impact écologique non plus. Et quid des conditions de travail de ceux qui les produisent ?
Alors, vaut-il mieux acheter un produit bio, issu du commerce équitable mais venant de l’autre côté du monde ou un produit “cracra” venant du village d’à côté ? Acheter neuf une marque éthique ou en seconde main une marque qui craint ? Que doit-on privilégier ? La qualité de la matière première ? Les conditions dans lesquelles le produit a été réalisé ? L’impact écologique ? L’économie générée ?
En échangeant avec vous sur twitter – et merci car vous êtes toujours au rendez-vous lorsqu’il s’agit de partager avec moi vos réflexions – j’ai réalisé à quel point la question du “mieux consommer” est propre à variable, chacun décidant de mettre l’accent sur l’un ou l’autre des aspects de la consommation.
Est-ce que cela veut-dire que certains ont raison et d’autres tord ?
Je ne crois pas.
Mieux consommer, c’est déjà s’interroger. Et admettre qu’en matière de consommation éthique, il n’y a pas de vérité, pas d’absolu.
Rares sont les marques qui cochent toutes les cases au bingo du produit parfait. Il faut l’accepter. Et faire au mieux.
Du coup, je fais au mieux, je consomme bio quand je peux, local ou français quand je peux aussi. Je privilégie le seconde main, surtout pour le textile, même si la marque est douteuse, je tente de choisir mon électroménager en fonction de son impact écologique et je suis attentive aux emballages lorsque j’achète en grande surface. D’autres font des choix différents, n’achètent que des vêtements français par exemple ou préfèrent les légumes non bio en vrac à ceux bio mais sur-emballés dans les enseignes traditionnelles.
J’ai raison et eux aussi. Je ne suis pas parfaite et eux non-plus. Aucune culpabilité à avoir.
Et toi, tu consommes comment ?