Quand j’ai entrepris de réduire le volume de ma poubelle, j’ai commencé par le plus facile : les végétaux. Comme je consomme beaucoup de fruits et de légumes, je dois bien avouer que les déchets dits compostables constituent une grande part de mes déchets. Quand j’étais gamine, la quasi totalité des déchets végétaux de la maison partait aux animaux. Tortues et lapins qui se régalaient des épluchures et autres restes de fruits. Malheureusement, ma chienne semble très peu intéressée par tout ce qui n’est pas de type croquette ou viande, il a fallu trouver une solution et c’est très naturellement que l’idée du compost s’est imposée.
Concrètement, un composteur, comment ça marche ?
Il y a plusieurs modèles :
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le bac à compost individuel
C’est le compost le plus classique (enfin, il me semble mais je n’ai aucune données précises donc si ça se trouve, je dis n’importe quoi). Il s’agit d’un cube en plastique ou en bois, ouvert en dessous. Deux ouvertures vous permettent d’accéder à l’intérieur de votre composteur : une en haut, pour introduire vos déchets et une en bas, pour récupérer votre compost prêt. Attention, certains composteurs n’ont pas de trappe en bas.
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le composteur collectif
Même principe mais pour plusieurs foyers. Certaines communes proposent des zones de compostages collectifs ainsi que certaines résidences. Dans ce cas, plusieurs bac à compost sont rassemblés pour permettre de composter plus de déchet.
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le lombricompost
Plutôt recommandé pour composter en intérieur, le lombricompost s’appuie sur des vers spécifiques, introduits dans le composteur afin de transformer les déchets. Si cette option présente l’avantage de pouvoir s’installer dans tous types de logement, elle reste néanmoins plus délicate à réaliser du fait de la fragilité des vers.
J’ai la chance d’avoir un jardin
J’ai donc opté pour un modèle classique, en plastique moche parce que c’est de la récup. Il est clairement moins sexy que les composteurs en bois mais est-ce que “être sexy” est vraiment ce qu’on attend d’un composteur ?
J’ai installé le mien près de mon potager (parce que oui, j’ai un potager)(enfin, j’avais jusqu’à ce que je fasse un gosse)(bref). Temps d’installation : 30 secondes.
Au quotidien, je rassemble mes déchets dans une bassine dédiée à cet effet et cachée sur mon frigo. Une fois la bassine pleine, je vais la vider au composteur. Evidemment, je pourrais mettre mes déchets directement au compost mais de vous à moi, la flemme.
Que peut-on composter ?
- les restes de fruits et de légumes (attention, les lombricomposteurs n’acceptent pas l’ail, les oignons et les agrumes)
- les restes de plantes, thé, tisanes, marc de café etc…
- les restes de repas type pâtes, pain, gâteau etc…
- les coquilles d’oeuf
- les papiers biodégradables type sopalin, papier journal, serviette en papier…
- la cendre de bois
Vous pouvez également composter vos déchets de jardin de type feuilles mortes, plantes ou fleurs fanées, petits branchages ou herbe coupée. Pour cette dernière, attention, vous ne pouvez pas composter une grande quantité d’un coup au risque de trop humidifier votre compost.
Normalement, les viandes et poissons sont proscrits afin de ne pas attirer tous les rats du quartier. Personnellement, je composte les restes de poissons ou de crevettes quand j’en ai, tant pis pour les rats (le problème ne s’est jamais posé pour l’instant). De même que les croûtes de fromage qui sont, elles aussi déconseillées mais que je mets quand même, rebelle que je suis.
Petit tips : au démarrage, vous pouvez “booster” votre compost en ajoutant un peu de fumier, de l’animal de votre choix.
Composter, ça vaut le coup ?
Pour moi, clairement. Je n’utilise pas le compost comme terreau pour mon jardin parce que j’ai la possibilité d’avoir du fumier et une terre de bonne qualité. Pour l’instant, ça me suffit. En revanche, la mise en place du compost a réduit d’un tiers si ce n’est de moitié le volume de ma poubelle. Ce n’est pas négligeable…